Ce voyage au Sri Lanka ce début d’année m’a mené par hasard sur un beau chantier en pierres naturelles. Ma route a croisé cet ouvrage le long d’une promenade touristique longeant les quais dans la ville de Galle, ville portuaire classée par l’UNESCO. La pose est-elle différente ? Quels méthodes et outils de travail sont utilisés ? Les pierres et mortiers utilisés sont-ils proches des nôtres ? Plein de questions pour éveiller en moi cette nécessité de s’arrêter quelques minutes.
Pose de pierre en Opus Incertum : un travail de pro !
A première vue la pose est belle, le rendu est magnifique et le travail bien fait, c’est propre ! au Sri Lanka on sait poser les pierres en Opus Incertum avec des joints réguliers. Pour information, l’Opus Incertum signifie que les pierres utilisées ont des formes et dimensions différentes. Je constate ainsi que les techniques de pose sont internationales. Bravo pour la pose !
Quel type de pierres est utilisé ?
Les pierres sont des pierres locales en Opus Incertum, de teinte grise, bleutée assez nuancée. Il s’agit de gneiss de type luzerne en Europe. Cette pierre est brillante et très dure. L’aspect est agréable au touché et au rendu.
Quelles sont les techniques de pose en Opus Incertum ?
Des dalles épaisses, proches de la pierre à muret, sont alignées aux cordeaux pour faire une dalle de rive le long du chemin et ainsi créer une bordure. Les pierres de rives sont triées pour une pose avec une alternance dans la longueur puis dans la largeur des pierres, cela crée un rythme dans la pose.
A l’intérieur les Opus Incertum sont posés sur un lit de béton. La dalle béton est coulée sur une terre battue bien compactée. Le béton est mis au fur et à mesure de l’avancement des pierres, en même temps. En France, nous le réalisons en deux temps : d’abord la dalle béton puis la pose des pierres.
On remarque le stockage des pierres le long du chantier pour ne pas perdre de temps dans la manutention et pour économiser son énergie. En effet, il fait très chaud et il est difficile de travailler par ce temps. On peut noter également une bétonnière en bout de chantier qui suit l’avancement de la pose.
Enfin, nous constatons des toiles de jute posées au sol qui recouvrent le dallage pour protéger les joints afin de ne pas les obstruer avec du mortier ou béton mais aussi pour ralentir le temps de séchage afin que le béton ne fissure pas par une prise trop rapide.
Une belle découverte avec ce chantier, ce fut très enrichissant et de constater que nos techniques sont très similaires même à l’autre bout du monde.
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